Epuisés par notre journée précédente, nous reprenons la piste en direction de Ikniouln situé à 64 km de Tineghir. Cette étape ne présente pas de difficulté particulière cependant, le soleil brûlant et le sable soulevé par le vent du Djebel nous retarde dans notre progression. Nous aurons quelques hésitations concernant la bonne piste, cela nous  occasionnera quelques demi-tours. Le mieux est de faire confiance au GPS et d' avoir une carte IGN détaillée de la région (Parfois difficile à trouver). Nous profitons de notre étape à Ikniouln pour nous ravitailler chez le boulanger local, avant de nous lancer au défi de la journée, un petit col culminant à 2200 m le Tizi'n'Tazazert.

Arrivé au sommet du col, on découvre un paysage splendide d'ancien massif volcanique modelé par l'érosion. Les montagnes sont arides, sèches et sauvages. On ne rencontre que très peu de berbères tant la vie doit y être difficile. La descente sur Nekob est délicate en vtt, le sol est très accidenté avec de grandes plaques rocheuses en escalier surtout dans la première partie de la descente. C'est couvert, de la tête au pied, d'une poussière ocre  que nous débarquerons, tel une bande de pirates, dans le seul hôtel de Nekob susceptible de nous procurer une douche chaude. C'est un hôtel à touristes et nous devons faute de place dormir dans une tente berbère en poil de chameaux plantée en plein milieu de la cours de l'hôtel. Le prix est de 15€ / nuit /personne ce qui nous parait un peu cher, mais nous n'avons pas le courage de continuer à chercher un autre hébergement. Cette nuit sera la plus terrible pour Bubu qui a le sommeil léger, en effet, un couple de "suisses homos", rencontré au col, occupe la tente à côté de la notre et le malheureux ronfle, ce qui lui vaudra une tête au carré façon Bubu. Faut pas l'énerver le pépère.