ACCUEIL Gorges du Todgha
[Msemrir/ Tamtattouchte/Tineghir] 1 col à 2800 m 82 km
 
 

Dès l'apparition des premiers rayons de soleil nous réchauffons nos vieilles carcasses fourbues et fatiguées en rêvant d'un petit déjeuner 4 étoiles. Nous avalons nos dernières provisions (pain sec, céréale,..) et nous remontons en selle sur une portion de piste très dégradée ( merci le vtt tout suspendu). La montée au col est progressive, cependant la piste caillouteuse nous ralentit, c'est avec enchantement que nous découvrons le col un paysage de western splendide, à couper le souffle aux meilleurs grimpeurs .

 

Ougerd-zegzouane 2800 mètres; nous nous préparons à la descente, la piste est très roulante sur 15 km. Soudain, lors de la descente, nous apercevons un 4X4 sur le bas côté qui semble être en difficulté. C'est un médecin marocain de l'hôpital de Tineghir qui fait sa tournée chez les nomades pour leur donner du collyre. Une partie de la piste, fragilisée par le ravinement des eaux de pluie, s'est écroulée sous leur passage, les laissant dans une situation plus que préoccupante. Nous décidons sans nous concerter et fidèle à la solidarité des vttistes de porter secours à ces braves gens. A l'aide d'une corde prêtée par des nomades et après de nombreux palabres sur la méthode à employer nous tractons finalement le véhicule avec l'aide de notre puissant Pajero.

 

Nous traverserons durant cette balade des endroits désertiques et montagneux en rencontrant quelques berbères vivant sous des toiles en poil de chameaux ou dans des cavités naturelles de la roche. Ce passage reste le plus pittoresque de la boucle DADES TODGHA. Nous prendrons notre déjeuner à Tamtattouchte, le retour à une civilisation pervertie par le tourisme de masse nous fera rapidement fuir cette ville. Notre digestion de l'après midi sera consacrée à la visite tranquille des gorges du Todgha noyés dans la masse des vacanciers déversés par des convois de bus climatisés. L'endroit vaut vraiment le détour pour la beauté de ce site naturel, gâché par le harcèlement et le racket imposé d'une industrie touristique prospère.

ACCUEIL

Nous passerons la nuit à Tinerhir après une journée encore bien remplie. Nous ferons la rencontre, dans un café, de "Mohamed Couscous" rabatteur local qui nous trouvera un petit hôtel sympa et nous fera visiter la ville en essayant, c'est de bonne guerre, de nous fourguer ses tapis.